“Aujourd’hui Grozny, demain Kiev, après-demain Varsovie !” : ce slogan, scandé par une poignée de manifestants rassemblés, en décembre, devant l’ambassade de Russie à Varsovie, à l’appel d’organisations pacifistes et de partis de droite, illustre bien l’état d’esprit des Polonais face à la crise tchétchène. Sans remonter aux précédents historiques qui font que les Polonais ont des raisons particulières de sympathiser avec les ambitions indépendantistes des Tchétchènes après l’écrasement des insurrections du XIXe siècle par les troupes russes, des officiers Polonais avaient rejoint les Caucasiens, euix aussi, révoltés contre le Tsar l’entrée des troupes russes en Tchétchénie a renforcé un sentiment général de défiance envers la Russie, en Pologne comme dans l’ensemble dans anciens pays satellites de Moscou.