Environ 130 000 réfugiés demeurent toujours en Ingouchie, la république voisine de la Tchétchénie, dans le Caucase du Nord. Mais les autorités russes veulent les forcer à rentrer chez eux.
Selon le Kremlin, l’idéal serait de se retirer progressivement de Tchétchénie et de laisser des forces tchétchènes pro-russes faire « le travail de pacification », mais cela demandera encore beaucoup de temps.
Déjà deux guerres en Tchétchénie.
La Russie gardant les attributs d’une grande puissance, l’Occident ne pourra que rester impuissant face aux atrocités du conflit en Tchétchénie.
Hier, le président Alan Maskhadov a lancé un appel à Jean-Paul II pour qu’il protège les Tchétchènes d’un ” génocide “.
La volonté de la Tchétchénie de devenir indépendante de la Russie est à l’origine d’un conflit qui rebondit aujourd’hui et met aussi en jeu de gros intérêts pétroliers.
Le ministre russe de la défense, Igor Sergueïev, a déclaré hier que les forces de Moscou avaient préparé des plans pour envahir la république rebelle.
” Héros ” du conflit tchétchène de 1995, le redoutable stratège a déclaré la ” guerre sainte ” aux Russes, cette fois-ci pour obtenir l’indépendance du Daguestan.
Pour la Tchétchénie, Aslan Maskhadov représente une réelle chance de stabilisation en dépit de l’ampleur de la tâche qui l’attend. Le Kremlin reconnaît la victoire de ce chef de guerre modéré et Moscou devra négocier avec lui le statut définitif de la Tchétchénie.
Après vingt et un mois d’une guerre qui a fait des milliers de victimes, la République caucasienne russe devait voter lundi 27 janvier pour des élections présidentielle et législatives.