Alexeï Kondravtsiev, chercheur à l’Institut d’études orientales de l’Académie russe des sciences, analyse le poids, en Tchétchénie, de l’islamisme radical dont se réclamait le commando du théâtre.
Le tort des Etats occidentaux qui sont intervenus au Kosovo n’est pas de ne pas le faire en Tchétchénie mais de ne pas dire pourquoi.
L’hystérie antitchétchène de Moscou ne vise qu’à masquer la déliquescence du pouvoir russe. Cette équipée revancharde et démagogique est vouée à l’échec.
64 soldats russes auraient été tués dans les affrontements.
Un proche d’Eltsine accusé de financer les islamistes.
Meurtris par la guerre, les appelés revenus du front sont délaissés par l’Etat russe.
Le général russe revient sur la Tchétchénie, les intrigues du Kremlin et son récent limogeage.
Moscou envoyée spéciale – Malgré son succès à faire revenir le calme en Tchétchénie, le général Alexandre Lebed n’a pas été accueilli à bras ouverts à Moscou. De retour dans la capitale russe, alors qu’il venait d’annoncer qu’il irait d’abord rendre compte à Boris Eltsine des résultats de sa mission avant de convoquer une conférence de presse, le chef de l’Etat l’a ouvertement boudé. “Aucune rencontre avec le général Lebed ne figure à l’agenda du jour du Président”, a froidement annoncé son service de presse pour préciser plus tard que Eltsine attendait avant tout entretien son “rapport sur la façon dont il exerce ses fonctions pour régler la situation en Tchétchénie ainsi que sur les résultats de ses négociations avec la direction des séparatistes”. Le Président avait laissé éclater jeudi sa mauvaise humeur en déclarant n’être “pas tout à fait satisfait” du travail de Lebed en Tchétchénie, au moment même où celui-ci concluait un cessez-le-feu avec les indépendantistes.
Difficile de trouver, en Russie ou ailleurs, quelqu’un qui soutienne la guerre de Tchétchénie. A écouter nos responsables gouvernementaux, rien ne les préoccuperait tant que de la paix… Et les diplomates occidentaux s’inquiètent de ce que l’armée russe détruit les villages tchétchènes et tue des civils. Jusqu’aux militaires qui ne sont guère enthousiasmés par cette “opération de rétablissement de l’ordre constitutionnel”. Mais tout le monde semble s’en satisfaire, personne n’ayant inventé d’autre moyen que l’intervention armée pour écraser la résistance d’un peuple luttant pour son indépendance.
Le chef d’état major indépendantiste se dit optimiste avant les négociations avec Moscou.