En décembre 1994, Moscou lance une opération militaire pour reprendre le contrôle de la Tchétchénie, qui avait déclaré unilatéralement son indépendance en 1991. Après vingt et un mois de combats meurtriers, qui ont fait 50 000 morts, surtout des civils, les Russes, vaincus, se retirent de Tchétchénie.
Les accords de paix signés en 1997 entre le président tchétchène Aslan Maskhadov et le président russe Boris Eltsine, reconnaissent de facto l’indépendance de la Tchétchénie. Cette guerre a laissé la région dans un état économique désastreux et politiquement très instable.
Aslan Mashkadov est élu président en février 1997, son pouvoir s’étiole vite au profit des chefs de guerre.
Depuis 1999 : la deuxième guerre de Tchétchénie.
– 1er octobre 1999 : les troupes russes entrent en Tchétchénie pour une « opération antiterroriste » justifiée par des attentats d’août et septembre en Russie, et une rébellion islamiste au Daguestan. Moscou ne reconnaît plus le président Maskhadov.
– 6 octobre 1999 : les rebelles se retirent du Nord, abandonnant près d’un tiers de la République.
– 21 et 27 octobre 1999 : tirs de missiles sur Grozny, qui font plus de 200 morts selon les Tchétchènes.
– 12 novembre 1999 : les Russes occupent sans résistance Goudermès, deuxième ville tchétchène.
– 6 février 2000 : Grozny est prise par l’armée russe à l’issue de trois mois de durs affrontements.
– 8 juin 2000 : Vladimir Poutine place la Tchétchénie sous administration présidentielle directe et nomme l’ex- mufti Akhmad Kadyrov, allié aux indépendantistes lors de la première guerre, à la tête de l’administration pro-russe.
– 14 avril 2001 : première visite en Tchétchénie de Poutine depuis son élection en mars.
– 10 juillet 2001 : un nombre « considérable » de détenus ont été maltraités par les forces russes, affirme le Conseil de l’Europe.
– 19 août 2002 : près de Grozny, un hélicoptère russe Mi-26 est abattu par les indépendantistes. Bilan : 121 morts.
– 26 août 2002 : de violents combats autour de la localité de Galachki (Ingouchie) font 17 morts parmi les forces fédérales et plusieurs dizaines du côté des rebelles.
La Croix
MONDE, mardi 29 octobre 2002, p. 6