publiée dans le JO Sénat du 30/12/1999 – page 4253
M. Henri de Richemont attire l’attention de M. le ministre de la défense sur le calvaire qu’endure en ce moment la population de Grozny. Les informations sont alarmantes : civils enfermés dans la ville, bombardements incessants, maisons détruites, alimentation raréfiée… tout cela du fait d’un pouvoir central qui mène en Tchétchénie des opérations militaires brutales que l’on peut apparenter à une épuration ethnique. La France ne manifeste sa réprobation auprès de Moscou que par des propos assez timides. Il y a peu pourtant, des opérations analogues menées au Kosovo par le pouvoir serbe avaient ému la communauté internationale au point de déclencher, au nom de ” l’ingérence humanitaire “, la formation d’une coalition des grands pays occidentaux, menant ensemble contre la Serbie des représailles massives, opératoires qui avaient conduit à l’arrêt des combats. La France y avait largement participé bien que la Serbie soit son alliée de longue date. Il aimerait comprendre pourquoi les mêmes causes ne provoquent pas les mêmes effets et comment il est possible que la vague internationale de solidarité qui s’était développée en faveur des populations du Kosovo ne se manifeste en aucun cas aujourd’hui pour venir en aide aux populations tchétchènes.
Transmise au Ministère des affaires étrangères
La question est caduque
11e législature