LES FORCES russes dépêchées à Argoun, à l’est de Grozny, se sont retirées, mardi 22 août, de la zone de combats, après avoir maté la dernière rébellion en date des indépendantistes. Les Russes ont procédé à d’intenses bombardements à la roquette et à l’artillerie contre plusieurs centaines de Tchétchènes qui avaient pris, dimanche, le contrôle d’un commissariat. Malgré ces affrontements violents, les plus graves depuis l’accord militaire russo-tchétchène du 30 juillet, le premier ministre russe, Viktor Tchernomyrdine, a affirmé, mardi, qu’il était hors de question d’arrêter les négociations. De son côté, Aslan Maskhadov, le commandant en chef de l’état-major tchétchène, également chef de la délégation indépendantiste aux pourparlers de Grozny, a qualifié le coup d’Argoun de « provocation » et n’a pas exclu la participation des services fédéraux russes de sécurité. Il a estimé que « des cercles des deux parties » étaient concernés dans les événements d’Argoun, qui ont fait entre 60 et 80 morts selon les Russes. (AFP.)
