« Les otages ont embrassé leurs ravisseurs en les quittant à Zandak », a raconté, mardi 20 juin, de ce village de la montagne tchétchène près de la frontière du Daghestan, un correspondant de Radio Liberty. Il faisait partie de la vingtaine de journalistes et de députés qui ont accompagné la colonne d’une centaine d’otages et d’autant de Tchétchènes dans leur périple de plus de vingt-quatre heures entre Boudennovsk et leur fief près de Vedeno. « J’ai demandé à l’un de ces otages comment un tel comportement était possible. Il m’a dit qu’il n’avait pas vu les terroristes tirer dans les rues de Boudennovsk, mais qu’il avait vu les Russes tirer sur les fenêtres de l’hôpital où des femmes agitaient des draps blancs. » Le journaliste a ensuite rapporté le discours d’adieu de Chamil Bassaev, épuisé, aux derniers otages : « Il a répété plusieurs fois pardon, disant qu’ils avaient agi par désespoir, qu’ils ne supportaient plus de voir leurs proches mourir dans les bombardements. Et qu’ils avaient tous pensé mourir dans leur opération. » (Corresp.)

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