LE PROJET des dirigeants occidentaux de se rendre à Moscou le 9 mai, à l’invitation du président russe, Boris Eltsine, pour célébrer le cinquantenaire de la victoire sur l’Allemagne nazie suscite, outre l’embarras de certains dirigeants, des protestations de plus en plus nombreuses. Des intellectuels français et des parlementaires européens ont lancé, mercredi 26 avril, une pétition appelant les responsables politiques à ne pas se rendre à Moscou alors que la guerre se poursuit en Tchétchénie, en dépit des déclarations annonçant un moratoire. Les signataires estiment que cette présence équivaudrait à cautionner l’« extermi-nation » du peuple tchétchène.

Les indépendantistes tchétchènes ont fait savoir, mercredi, qu’ils ne se soumettraient pas à l’injonction de Moscou de respecter la trêve durant la période des commémorations de la fin de la deuxième guerre mondiale.

Par ailleurs, Moscou a confirmé son intention de renforcer ses troupes dans le Caucase, par la création, d’ici au 1 juin, d’une 58 armée. Cette décision contredit le traité sur la réduction des armements conventionnels en Europe, conclu entre les pays membres de l’OTAN et les anciens membres du pacte de Varsovie, qui visait notamment à éviter les concentrations régionales de certaines catégories d’armements. La Russie réclame depuis des mois la révision de ce traité.

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