Le 6, lors d’une réunion du conseil de sécurité à Moscou, M. Eltsine charge son premier ministre, Viktor Tchernomyrdine, d’engager des négociations. Le 11, alors que le président tchétchène, Djokhar Doudaev, réapparaît après une absence de plusieurs jours, M. Eltsine, violemment critiqué tant par les partisans de la guerre que par les défenseurs de la paix, fait porter la responsabilité des opérations sur le ministre de la défense, Pavel Gratchev. Le 13, alors qu’un déluge d’artillerie s’abat sur Grozny, les députés de la Douma condamnent l’opération militaire, mais rejettent une proposition de loi visant à interdire l’utilisation des forces armées sur le territoire russe.
Le 18, mettant fin aux espoirs de cessez-le feu, qui avait été signé à Moscou entre M. Tchernomyrdine et les représentants de M. Doudaev, M. Eltsine affirme qu’il contrôle « fermement » les « structures des forces russes » et exige le désarmement des indépendantistes tchétchènes. Le 19, les forces russes s’emparent du palais présidentiel de Grozny, vide de tout occupant. Le président russe déclare que « la phase militaire du rétablissement de la Constitution russe dans la République tchétchène est presque achevée ». Le limogeage, le même jour, de trois vice-ministres de la défense, opposés à l’opération, confirme la reprise en main de l’armée.
Le 25, alors que les combats s’étendent à toute la République tchétchène, le Kremlin considère que l’étape militaire est « pour l’essentiel terminée », tandis que le ministre de la défense, Pavel Gratchev, passe le flambeau au ministère de l’intérieur. Le 30, la Russie met en place une administration directe en Tchétchénie (3 au 2/II).