Réunies dans le Comité de mères de soldats russes, les femmes installées à Nazran ont écrit au général Doudaev « en espérant qu’il aura le courage » d’accepter des libérations sans conditions des prisonniers. Elles ont rédigé un « appel et un ultimatum » aux dirigeants russes leur demandant l’arrêt immédiat des combats, le retrait des troupes russes et un plan de sauvetage de la population tchétchène. Elles ont l’intention d’aller à Mozdok, à Grozny, à pied, en bus avec des drapeaux blancs, des pancartes, des slogans. « Après soixante-dix ans d’ancien régime, les gens sont encore abrutis, il serait temps qu’ils se réveillent », dit Léna, sans illusions. Mais les jours passent et aucune accalmie n’est signalée à Grozny. Peut-être déplaceront-elles leur manifestation dans un petit village près de la frontière, en Tchétchénie.

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