Bannissement. Après la révolution de 1917, les bolcheviks ont dû batailler pendant près de vingt ans pour s’imposer en Tchétchénie. Lors de la deuxième guerre mondiale, les Tchétchènes ont voulu reprendre leur indépendance, déclenchant une féroce répression de Staline, qui déporte toute la population au Kazakhstan. Les « bannis » ne rentreront chez eux qu’en 1957, après la mesure de réhabilitation décidée par Nikita Khrouchtchev. « Indépendance ». La Tchétchénie, qui dispose d’importantes réserves de pétrole, a renoué avec ses traditions lors de l’effondrement du bloc soviétique. Elle est aujourd’hui la seule des ex-Républiques autonomes de la Fédération de Russie À toujours s’accrocher À son indépendance, proclamée le 2 novembre 1991. Elu président le mois précédent, M. Doudaev a expulsé toutes les garnisons russes et s’est emparé de leur armement.
Offensive. Le 26 novembre 1994, des forces de l’opposition, téléguidées par Moscou, tentent, sans succès, de s’emparer de Grozny. Après cet échec, le président Eltsine ordonne l’envoi massif de troupes, qui font leur entrée en Tchétchénie le 11 décembre 1994. Après avoir largement détruit Grozny par des bombardements aériens répétés, et subi plusieurs revers en essayant de s’emparer du centre de la capitale tchétchène, les forces russes semblent sur le point de prendre le contrôle de la ville après leur dernière offensive terrestre, déclenchée le samedi 7 janvier 1994.