A Londres, le secrétaire au Foreign office, Douglas Hurd, a précisé qu’il avait exprimé, lui aussi, son inquiétude dans un message adressé à son homologue russe, Andreï Kozyrev. « Il faut trois choses en Tchétchénie », a-t-il indiqué : « une cessation rapide des combats pour mettre fin aux pertes civiles, des secours humanitaires (… ) et une solution politique entre Russes et Tchétchènes ». Pour sa part, la commission européenne a accordé, vendredi, une aide humanitaire d’urgence de 310 000 écus aux populations victimes des combats en Tchétchénie. Ces fonds serviront à la fourniture de médicaments dans les zones de combats, de tentes et de toiles plastifiées pour les personnes contraintes de fuir ces zones. Ces secours seront distribués par le Comité international de la Croix-rouge.
Aux Pays-Bas, l’ambassadeur de Russie a été convoqué au ministère des affaires étrangères où il lui a été signifié que le recours à la force par les Russes était disproportionné et que le gouvernement de La Haye réclame l’arrêt des hostilités. Au Danemark, le premier ministre, Poul Nyurp Rasmussen, s’est déclaré favorable à la suspension des négociations sur l’adhésion de la Russie au Conseil de l’Europe. A Moscou, l’ambassadeur de Hongrie, au nom de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a appelé, jeudi, à « l’arrêt immédiat des combats » et a condamné « la violation brutale des droits de l’Homme en Tchétchénie ». Une délégation de l’OSCE, conduite par le ministre hongrois des affaires étrangères, Laszlo Kovacs, doit se rendre lundi à Moscou.
En Pologne, quelque cent-cinquante personnes ont manifesté devant l’ambasse russe à Varsovie tandis que des heurts ont opposé deux-mille manifestants pro-tchétchènes aux forces de police à Istanbul, où des cocktails Molotov avaient été lancés, jeudi, dans l’enceinte du consulat russe. La Turquie, voisine du Caucase, abrite une importante communauté de souche tchétchène. (Reuter, AFP.)