Pour mater les sécessionnistes tchétchènes, les troupes russes franchissent, le 11, la frontière de la Tchétchénie, république musulmane membre de la Fédération de Russie, qui a déclaré son indépendance en novembre 1991, et qui est plongée depuis six mois dans la guerre civile. La progression des forces russes se heurte à l’opposition de la population tchétchène qui fait bloc derrière son président, Djokhar Doudaev, fortement contesté auparavant. Alors que les délégations russe et tchétchène, qui négocient dans la République voisine d’Ossétie du Nord, se séparent, le 14, sur un constat d’échec, des combats se déroulent, pour la première fois, dans les faubourgs de la capitale Grozny. Le 15, Boris Eltsine reporte de quarante-huit heures l’ultimatum qui devait expirer le 15 enjoignant aux Tchétchènes de déposer les armes.

Le 17, le conseil de sécurité russe exige, avant toute négociation, la capitulation du président Doudaev. Dès le 18, l’aviation russe lance des raids aériens sur la capitale. Le 22, alors que les combats s’intensifient, la crise politique et les divisions au sein de l’armée s’accentuent à Moscou, le général Edouard Vorobiev, numéro deux de l’armée de terre, refuse de prendre la direction des opérations en Tchétchénie. Le 23, la Douma (chambre basse du Parlement) adopte une « recommandation » appelant Boris Eltsine et les forces armées à suspendre les opérations militaires. Le 27, Boris Eltsine, dans une allocution télévisée, justifie la ligne dure face aux tentations indépendantistes des Républiques de la Fédération : il affirme que l’ordre doit être rétabli dans le Caucase (13 au 31).

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