Un peu plus tôt, le ministre des affaires étrangères, Klaus Kinkel, avait affirmé : « Nous avons clairement dit à la Russie que les droits de l’homme doivent être respectés dans ce conflit et que tout doit être fait pour éviter des pertes civiles. » M. Kinkel a cependant déclaré « comprendre que le gouvernement russe ne puisse simplement laisser la Tchétchénie s’en aller » et il a indiqué avoir demandé à son homologue russe de « réfléchir à la possibilité de faire appel à des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Tchétchénie ».
Un recours à l’OSCE a également été évoqué à Paris. La France devrait examiner avec ses partenaires européens « la possibilité de contribuer à une solution de la crise en recourant à certaines procédures de l’OSCE », selon Richard Duqué, le porte-parole du Quai d’Orsay, qui n’a pas précisé davantage la nature de ces procédures. L’intervention russe en Tchétchénie sera problablement évoquée lors de la réunion du conseil permanent de l’OSCE, le 12 janvier à Vienne.
De son côté, la Turquie s’est adressée, lundi, au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés afin d’envoyer de l’aide humanitaire à la Tchétchénie, a annoncé le ministre turc des affaires étrangères, Murat Karayalçin. Les responsables turcs et russes étaient en consultation, la semaine dernière, pour discuter des modalités de l’envoi d’une telle aide, demandée par l’administration tchétchène.
Après avoir adopté une attitude modérée au début du conflit, Ankara a, par la suite, durci le ton à l’égard de Moscou. Qualifiant de « déplorable la situation de la population tchétchène innocente », le ministre turc des affaires étrangères avait estimé, dimanche, qu’« il n’est pas certain que l’entrée des forces russes à Grozny puisse amener la stabilité dans la région ». (AFP.)