L’aviation russe a lancé, vendredi 23 décembre, un nouveau raid sur Grozny, la capitale tchétchène. La veille, des bombardements d’une intensité sans précédent avaient fait au moins une vingtaine de morts parmi la population civile, occupée à extirper, des décombres de maisons rasées, les victimes des raids précédents.

Par ces bombardements, qui gagnent chaque jour en intensité, Moscou semble vouloir obtenir l’évacuation de la plus grande partie de la population de la capitale avant de lancer un assaut terrestre. Deux bataillons d’élite de l’infanterie de marine , environ un millier d’hommes , devaient arriver, jeudi, sur le front en prévision de l’assaut, alors que les troupes russes sont bloquées depuis plusieurs jours à une vingtaine de kilomètres au nord de Grozny, selon l’agence Interfax.

Pratiquement toute la population tchétchène a désormais quitté la capitale pour se réfugier à la campagne ou dans les Républiques voisines d’Ingouchie et du Daghestan. Paradoxalement, les habitants russes de Grozny, qui contrairement aux Tchétchènes n’ont pas de pied-à-terre à la campagne, restent bloqués sous les bombardements.

D’après Sergueï Kovalev, le chef de la délégation parlementaire russe qui se trouve à Grozny, interrogé jeudi par la radio Echos de Moscou, quarante-cinq civils ont trouvé la mort dans la capitale depuis le début de l’intervention russe, le 11 décembre. Ce bilan ne tient pas compte des victimes des raids effectués dans la nuit de mercredi à jeudi (dix-sept personnes au moins) et ceux de jeudi matin (au moins quinze). Une chaîne de télévision russe a estimé jeudi à soixante le nombre de militaires russes tués depuis le début du conflit. (AFP, Interfax.)

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