Le contenu exact de cet accord, négocié ” d’officier à officier “, en terrain neutre, à Ordjonikigevskaia, dans la république voisine d’Ingouchie, n’a pas été révélé. Il prévoit, cependant, la libération des soldats russes, faits prisonniers par les troupes gouvernementales tchétchènes, alors qu’ils se battaient dans les rangs de l’opposition tchétchène pro-russe. Sept militaires russes ont été libérés mercredi, tandis que les sept autres prisonniers, des officiers, seront ” rendus au ministère [russe] de la Défense contre des garanties “, a précisé le président tchétchène.
Djokhar Doudaev a déclaré que, malgré cet accord ” de principe “, les préparatifs militaires se poursuivaient du côté russe comme du côté tchétchéne. ” Les troupes russes restent [à la frontière de la Tchétchénie], le peuple tchétchéne se prépare aussi “, a-t-il observé après la rencontre _ la première entre un haut dirigeant russe et le président Doudaev depuis la déclaration de l’indépendance en 1991.
Sorti la mine sombre de cette réunion, le général Gratchev a dit qu’elle avait permis d’arriver à ” une certaine compréhension mutuelle “. Le président tchétchène avait estimé que ” la question de l’indépendance est une question politique [qui] nécessitera d’autres négociations “. Pour la première fois, le général Doudaev a cependant semblé adoucir un peu sa position intransigeante. Il a déclaré que ” l’indépendance ne dépend pas de moi mais du peuple, s’il veut sa liberté ou non “. Le président Doudaev, élu avec plus de 80 % des voix en 1991, a affirmé qu’une élection présidentielle aurait lieu dans dix mois. _ (AFP, Reuter.)