La piste d’atterrissage a été rendue inutilisable. Une citerne d’essence, deux avions de ligne et l’appareil personnel de Djokhar Doudaev étaient en feu. Les troupes du président ont affirmé avoir abattu l’un des avions à l’aide de missiles américains sol-air Stinger. Poursuivant la guerre des nerfs, des avions ont continué de survoler la capitale.
Au président russe qui menaçait d’instaurer l’état d’urgence et d’utiliser tous les moyens ” pour mettre fin à l’effusion de sang ” en Tchétchénie (où l’opposition, soutenue par Moscou, tente de renverser par les armes le régime indépendantiste), le président Doudaev a répondu : ” L’ordre constitutionnel est rétabli. Les bandes armées réduites. Le gouvernement légal contrôle la situation. ” Son ministre des affaires étrangères a estimé que le président Eltsine ” était ivre ” lorsqu’il a lancé son ultimatum. ” L’Union soviétique n’est pas arrivée à écraser l’Afghanistan. Moscou n’est plus rien, mais il lui faut un autre Afghanistan “, a-t-il ajouté.
Après ce rejet, le Conseil de sécurité de Russie, présidé par Boris Eltsine, a pris, mardi, les ” mesures nécessaires ” _ qui n’ont pas été précisées _ pour ” garantir la tranquillité dans le pays “. Le président russe a donné ” des ordres concrets ” pour parvenir à un arrêt des hostilités. Selon Vladimir Choumeïko, président du Conseil de la Fédération de Russie, tous les scénarios ont été étudiés, en privilégiant une solution pacifique. D’autres responsables russes se sont prononcés pour l’option militaire. _ (Reuter, AFP.)