Pour la première fois, l’opposition prorusse, qui a promis de renverser le régime sécessionniste tchétchène, a réussi à pénétrer, samedi 26 novembre, dans Grozny, la capitale de cette République de la Fédération de Russie, qui a proclamé en 1991 son indépendance de Moscou. Cependant cette offensive aurait été repoussée et les forces du président Djokhar Doudaev contrôleraient toujours le centre de la ville. Cinq chars des forces de l’opposition étaient entrés samedi matin dans Grozny, l’un s’approchant du palais présidentiel, selon un porte-parole du régime indépendantiste. Les forces gouvernementales ont détruit trois de ces chars et fait plusieurs prisonniers, a ajouté ce porte-parole. Cette offensive a été précédée par des tirs d’artillerie contre Grozny, selon l’agence Tass. La veille, l’opposition prorusse avait lancé l’offensive contre Grozny, positionnant une soixantaine de blindés autour de la ville. Une quarantaine d’hélicoptères de combat avaient bombardé vendredi plusieurs objectifs près de Grozny, détruisant notamment des avions sur l’aéroport de la capitale, faisant au moins cinq morts et une vingtaine de blessés, selon les autorités tchétchènes. L’Etat-major tchétchène a affirmé que ces hélicoptères avaient décollé de Mozdok, en République russe d’Ossétie du Nord et de Stavropol, région russe voisine. Comme à son habitude, le ministère russe de la défense a démenti toute participation à cette attaque. _ (AFP.)