Après un mois de guerre des nerfs, la situation s’est brusquement dégradée en fin de semaine en Tchétchénie, cette petite république indépendantiste du Caucase du Nord, avec les premiers affrontements armés entre l’opposition, soutenue par Moscou, et les forces loyales au président Djokhar Doudaev (le Monde daté 4-5 septembre). Les accrochages, qui auraient fait entre 6 et 20 morts, ont éclaté à quelques jours de la célébration, prévue le 6 septembre, des fêtes de l’indépendance, proclamée trois ans plus tôt par le bouillant général Doudaev, devenu peu à peu la bête noire du Kremlin.
Si l’opposition a lancé un appel au ” renversement militaire ” du régime en place, le gouvernement russe, dans un communiqué adressé samedi à ” la population tchétchène “, demandait à M. Doudaev de ” démissionner avec dignité” pour éviter ” l’effusion de sang “. ” Toute nouvelle tentative armée de l’opposition vers Grozny (la capitale tchétchène) sera matée dans le sang “, a averti Aslambek Dadaev, responsable de l’agence officielle Tchetchenpress, qui a fait état de la présence de ” nombreux mercenaires russes ” aux côté des forces de l’opposition. Les journalistes russes ont été priés de quitter la République. _ (AFP. )