La Tchétchénie, cette petite République du Caucase, membre de la Fédération de Russie, qui avait proclamé son indépendance en dépit de l’opposition de Moscou, vient de connaître les premiers affrontements entre opposants et partisans du président Djokhar Doudaev. L’opposition a appelé, vendredi 2 août, au ” renversement militaire du régime “. Des combats ont opposé des forces de l’opposition, appuyées par une douzaine de blindés, à des troupes loyales au président tchétchène, dans la région de Nadtéretchny (nord), fief du Conseil provisoire, l’un des principaux mouvements de l’opposition tchétchène, soutenu par Moscou.

Selon le gouvernement tchétchène, les blindés étaient ” de fabrication russe et conduits par des équipages russes “, et les forces gouvernementales ont réussi à stopper cette offensive vers Grozny sans subir de pertes. L’opposition dément catégoriquement toute participation russe, et affirme qu’une vingtaine d’hommes parmi les troupes loyales au président Doudaev ont été tués au cours de l’offensive.

Ces combats se sont déroulés alors même que le Conseil provisoire abandonnait, pour la première fois, son refus de tout usage de la force. ” La tentative de forcer pacifiquement M. Doudaev à partir n’a pas réussi. Le renversement militaire du régime devient le seul moyen de prévenir la guerre civile “, a affirmé dans un communiqué le président du Conseil, Oumar Avtourkhanov. Jusqu’à présent, ce dernier avait compté essentiellement sur la pression psychologique et sur l’aide financière fournie par Moscou pour obtenir le départ du président tchétchène. _ (AFP.)

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