Tout en reconnaissant qu’il faisait pression pour obtenir le départ de M. Doudaïev, Boris Eltsine a affirmé qu’une intervention militaire serait «intolérable», car «tout le Caucase se soulèverait» alors. La Russie a cependant concentré des troupes aux alentours de la frontière tchétchène, en expliquant que ces mouvements militaires étaient «dictés par la situation mouvante dans la région». Djokhar Doudaïev a de son côté prévenu que si la Russie «continuait sa politique, cela conduirait à la guerre dans le Caucase, au «djihad» (guerre sainte)».
La Russie soutient ouvertement l’opposition tchétchène, et en particulier le Conseil provisoire d’Oumar Avtoukhanov, qui a décrété le 2 août la destitution du président Doudaïev et qui contrôle une partie du territoire tchétchène.
Par ailleurs, l’ancien président du Parlement russe, Rouslan Khasboulatov, qui était revenu dans sa Tchétchénie natale pour entamer une médiation entre Doudaïev et l’opposition, a été prié de quitter la région.