Le service de presse de l’ex-président géorgien confirmait la thèse du suicide en citant les dernières paroles de Zviad Gamsakhourdia : ” Je commets cet acte la tête claire pour protester contre le régime en place en Géorgie. ” Citant des sources ” dignes de foi “, un responsable des Mkhedrioni (les ” cavaliers “), la principale milice armée au service d’Edouard Chevardnadze, affirmait, de son côté, que l’ancien président était décédé, mercredi 5 janvier, des suites d’une blessure reçue le 30 décembre au cours de combats en Tchétchénie.
Le ministère géorgien de la sécurité, s’il confirme que Zviad Gamsakhourdia a bien été blessé par balles le 30 décembre, ne se prononce par sur la mort. ” Nos sources disent qu’il est mort aujourd’hui. Dans le même temps, nos services de renseignement pensent que ces rumeurs ont été lancées pour faire parler à nouveau de Gamsakhourdia “, déclarait, mercredi à Tbilissi, un des responsables du ministère.
Le fils de l’ancien président, Konstantin, qui vit en Suisse, a pour sa part déclaré qu’il n’avait reçu aucun message confirmant ou infirmant la nouvelle du suicide de son père. Quant à Georgi Goulbani, porte-parole de Zviad Gamsakhourdia à Moscou, il a assuré avoir vu ce dernier le 1 janvier mais a ajouté qu’il ne savait pas s’il était encore en vie. Edouard Chevarnadze a précisé, pour sa part, que la mort de son rival avait été confirmée par une délégation tchétchène en visite à Tbilissi. ” Quelle que soit la véritable cause ” [de sa mort], ” cela n’a pas beaucoup d’importance pour la Géorgie “, a conclu le chef de l’Etat géorgien.