L’homme qui, en novembre dernier, avait fait reculer M. Eltsine, le président tchétchène Djokhar Doudaev, a lancé, lundi 10 février, une nouvelle mise en garde à la télévision, dénoncant les ” provocations ” organisées, selon lui, par ” la direction militaire russe “. La police anti-émeutes et les ” gardes nationaux ” tchétchènes ont “renforcé la sécurité ” autour des installations militaires, a précisé l’agence ITAR-Tass. Le décret sur le couvre-feu signé, lundi, par le président tchétchène, prévoit aussi la mise en ” état d’alerte avancée ” des formations militaires locales et un renforcement des contrôles aux frontières. M. Doudaev avait obtenu, samedi dernier, les pleins pouvoirs pour un mois et avait affirmé que les Russes se préparaient à lancer une attaque massive. Un régiment des forces du ministère russe de l’intérieur s’est retiré, dimanche, de Grozny pour être redéployé dans le sud-ouest de la Russie. En novembre dernier, le président russe avait voulu instaurer l’état d’urgence à Grozny pour éviter la sécession de cette République autonome de Russie, mais, désavoué par son Parlement, M. Eltsine avait dû faire machine arrière devant la détermination des Tchétchènes. _ (AFP, Reuter.)
Après plusieurs jours de violents incidents armés, un couvre-feu a été instauré, mardi 11 février, à Grozny, capitale de la petite République autonome de Tchétchénie (Fédération de Russie), proclamée ” indépendante ” de Moscou. Des groupes de Tchétchènes, opposés aux autorités indépendantistes, ont lancé, ces derniers jours, plusieurs opérations contre des casernes des forces de la Communauté des Etats indépendants, s’emparant de milliers d’armes, selon l’agence ITAR-Tass. Un assaut, samedi 8 février, contre une caserne de l’ex-armée soviétique aurait fait plusieurs morts, selon les autorités locales.