Depuis son retour, le 16 janvier, dans son pays, le président géorgien, contesté par le conseil militaire et le gouvernement provisoire au pouvoir à Tbilissi, n’a toujours pas fait d’apparition publique, et les incertitudes demeurent quant à l’endroit où il se trouve actuellement.

Selon le chef du gouvernement provisoire, M. Tengiz Sigoua, M. Zviad Gamsakhourdia aurait quitté, mardi 21 janvier dans la matinée, Soukhoumi, capitale de l’Abkhazie, République autonome de Géorgie, pour Zougdidi, une autre ville de l’ouest de la Géorgie, où se trouve le quartier général de ses forces.

Toujours selon M. Sigoua, M. Zviad Gamsakhourdia aurait tenté de se rendre à Grozny, la capitale de la Tchétchénie, République du nord du Caucase. D’après ” des informations pour le moment non confirmées “, citées par l’agence Tass, l’avion affrété en Tchétchénie afin d’emmener M. Gamsakhourdia à Grozny n’aurait pas pu atterrir à Soukhoumi.

Le président tchétchène, le général Djokhar Doudaïev, un proche du chef de l’Etat géorgien, a déclaré pour sa part ” ne reconnaître que le gouvernement constitutionnel de la Géorgie et son président élu par le peuple “. ” Seul un soutien politique pourra être accordé au président géorgien, et ce dans le cadre d’une demande de médiation “, a toutefois précisé, mardi, le général Doudaïev dans une conversation téléphonique avec un correspondant de Tass. Le général Doudaïev est devenu le 20 octobre le président de la Tchétchénie, une République de la Fédération de Russie qui a proclamé son indépendance lors d’élections déclarées illégales par Moscou.

Sur le terrain, en Géorgie occidentale, où se déroulent les affrontements entre partisans et adversaires du président contesté, la situation est toujours aussi confuse. Si, mardi en début de soirée, on apprenait la conclusion d’un cessez-le-feu entre certains responsables des forces fidèles à Zviad Gamsakhourdia et les responsables des troupes gouvernementales, les escarmouches et les manifestations n’ont pas cessé pour autant. Les autorités de Tbilissi avaient donné jusqu’à mardi 20 heures aux partisans du président géorgien pour déposer les armes.

En réponse à cet ultimatum, environ dix mille personnes ont manifesté dans la soirée, à Poti, ville côtière de la mer Noire, et, selon la télévision russe, des tirs ont été entendus en ville. Les manifestants ont affirmé qu’ils ne laisseraient jamais ” les troupes du gouvernement provisoire entrer en ville “. _ (AFP, Reuter.) OSSÉTIE DU SUD : ” Majorité absolue ” pour le rattachement à la Russie. _ La ” majorité absolue ” des Ossètes du Sud se sont prononcés dimanche 19 janvier, lors d’un référendum, pour l'” indépendance ” de leur région, qui dépend administrativement de la Géorgie, et pour son rattachement à la Russie, a annoncé mardi l’agence Tass ; 98,2 % des Ossètes ont pris part au vote, les habitants des villages peuplés majoritairement de Géorgiens ayant refusé de se rendre aux urnes. _ (AFP.)

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