Au cours de ces trois dernières années, les affrontements inter-ethniques entre Arméniens chrétiens et Azéris musulmans ont fait des centaines de morts. Cette déclaration d’indépendance est le pendant de celle concernant l’Azerbaïdjan. ” Nous avons perdu tout espoir de recevoir un soutien venant d’Arménie ou d’Azerbaïdjan et dans le contexte actuel où d’autres Républiques proclament leur indépendance nous avons décidé de ne pas attendre plus longtemps “, a déclaré un responsable du Conseil exécutif du Haut-Karabakh, cité par l’agence de presse arménienne Snark.
Le président du soviet régional, M. Léonard Petrossian, a précisé, quant à lui, dans une déclaration à l’agence Tass, que le Haut-Karabakh était tout disposé, après avoir proclamé la République, ” à poser la question de l’attribution à notre région autonome du statut de membre de l’Union soviétique “. Les députés arméniens ont adressé des messages demandant au Parlement et au président russes ainsi qu’au Congrès des députés de l’Union soviétique de reconnaître leur nouvelle République.
Incidents en Géorgie
D’autre part, plusieurs personnes ont été blessées (de trois à sept selon les témoignages), lundi 2 septembre, à Tbilissi (Géorgie). Un certain nombre d’entre elles auraient été atteintes par des balles tirées par les commandos spéciaux du ministère de l’intérieur géorgien au cours d’une manifestation de protestation contre le président géorgien, M. Zviad Gamsakhourdia. Les émissions de la télévision ont été suspendues pendant toute la soirée, les manifestants ayant tenté de pénétrer à l’intérieur du bâtiment qui contrôle la diffusion des émissions de la télévision géorgienne.
La manifestation avait commencé dans le centre de Tbilissi, à quelques centaines de mètres du siège du gouvernement géorgien. Le Parti national démocratique de M. Guia Tchantouria, un parti d’opposition, avait lancé un appel à déscendre dans la rue pour réclamer la démission du président nationaliste géorgien. Dès le début du rassemblement, des commandos spéciaux du ministère géorgien de l’intérieur sont intervenus pour disperser la manifestation, et selon certains témoins, ils auraient fait usage de leurs armes pour disperser les manifestants. Selon un journaliste local, de nombreuses personnes ont été battues à coups de matraques.
Enfin, des mouvements de foule ont toujours lieu dans la République autonome, dépendante de la fédération de Russie, des Tchétchènes-Ingouches. Depuis onze jours, la population occupe les rues et les places de la ville de Grozny pour exiger la démission de tous les dirigeants de la République, conformément aux voeux du Congrès du peuple tchétchène qui vient de s’achever. Le ministère public a exigé que les organisateurs de ce meeting permanent y mettent un terme sans délai. _ (AFP, Reuter, Tass.)